Quelques mois après son introduction en bourse, la situation semblait de plus en plus compliquée pour la Fnac face à trois menaces sur son propre marché :
- la menace pesante d’un pur player concurrençant directement et sur son cœur de marché avec Amazon
- la menace d’une population française de moins en moins adepte à la lecture et
- bien entendu face à la menace du téléchargement et de la dématérialisation qui ont considérablement réduit les ventes de CD et de DVD.
De surcroît, une partie, à savoir la redoute et printemps via le groupe Kering, les actionnaires ont profité de l’introduction en bourse pour céder leurs parts…
La Fnac, un redressement spectaculaire
Face à ce flot de menaces, le PDG arrivé en 2011 depuis Europe 1, Alexandre Bompart a mis en place un plan de redressement porté par un plan d’économies au sein de la Fnac et par le soutien coûte que coûte aux ventes !
Et pour réaliser ce plan d’économies, la Fnac a du maîtriser sa masse salariale. Résultat une baisse de 12% des coûts et la Fnac voudrait ne pas s’arrêter là et poursuivre cette maîtrise des coûts.
A côté de cette maîtrise, la vente, le nerf de la guerre, est soutenue par tous les moyens pour faire face au pur player Amazon en luttant sur le même terrain que le géant américain : les prix sont alors baissés et pour livrer aussi rapidement qu’Amazon, un nouvel entrepôt est construit. Pour améliorer son chiffre d’affaire, la Fnac décide aussi de proposer une nouvelle gamme de produit, des produits qui ne doivent pas être menacés par la concurrence d’internet et avec une valeur ajoutée plus importante que les produits habituellement commercialisés. Bien entendu, les téléphones portables, les tablettes et autre objets connectés s’ajoutent à la papeterie haut de gamme et aux petits électroménagers pour venir garnir les rayons de la Fnac.
En l’espace de quelques mois, la Fnac redresse ses marges ce qui lui permet de ne plus avoir à utiliser sa trésorerie pour maintenir son activité. La Bourse salue les résultats et le cours de l’action est multiplié par 2,3 alors que dans le même le cours de Darty, qui n’a pas effectué ses efforts perd près de 30 % !