Bonjour à tous,
Aujourd’hui je vous propose de revenir sur l’un des évènements marquant pour le multimédia de la semaine dernière. En effet, le groupe Fnac Darty a présenté ses orientations stratégiques. Après le départ d’Alexandre Bompard pour Carrefour, Enrique Martinez a présenté son premier plan stratégique. L’ancien directeur France de la Fnac a donc présenté son plan « confiance plus » que nous allons décortiquer.
Alors que penser de ce plan stratégique ? Quel impact pour le multimedia en France ?
Fnac Darty : Plan Confiance plus
Des fondations désormais solides
Depuis avril 2016, data effective du rachat de Darty, de nombreux projets ont été menés pour permettre aux deux entités de se retrouver sous une même bannière. Les synergies n’ont pas manqué. La partie achat fait figure d’exemple avec le renforcement récent grâce au partenariat avec Carrefour pour mutualiser les achats de l’électronique grand public et de l’électroménager. La partie commerciale n’a pas été en reste avec des espaces Darty dans des magasins Fnac, des points de retraits Fnac dans les magasins Darty sans oublier la commercialisation des produits Darty sur le site Fnac. Des synergies en avance sur le plan de route, la dynamique est bonne et les fondations solides !
Un plan « Confiance plus » pour un développement ambitieux
Désormais, cette base consolidée permet au groupe de voir plus loin. Et c’est là tout l’objet du plan « Confiance + ». Tout d’abord, on avait l’habitude que LCL utilise à foison le terme « + » mais il semblerait que le virus soit passé chez Fnac Darty avec leurs cartes de fidélités « Fnac + » et « Darty + ». Une façon de reprendre aussi une inspiration de l’ancien slogan : « le contrat de confiance », si cher à Darty !
Plus sérieusement, le plan présente l’ouvrir de 200 magasins en France et à l’international pour compléter l’offre digitale du groupe. La marketplace devra ainsi tripler son chiffre d’affaires par rapport à 2016. Cette poursuite de la stratégie « omni-canal » devrait aussi faire la part belle à trois secteurs : la cuisine, particulièrement porteur en ce moment, l’électroménager et l’électronique grand public.
Synergies FNAC Darty
Le rouleau compresseur se met en marche
L’objectif est limpide : Enrique Martinez a affirmé clairement viser d’augmenter ses parts de marché, avec une croissance supérieure à celle du secteur. Des objectifs de marges sont aussi clairement affichés : 4,5 à 5% de marge visée. Seule incertitude, de poids malgré tout, à quel horizon ?
Autant dire que le groupe passe à l’offensive, doté de belles ambitions tout en restant à la portée du groupe. La concurrence avec Boulanger, Conforama risque d’être particulièrement féroce et ces derniers devront inévitablement redoubler d’effort. Enfin, Amazon voit la résistance s’organiser de bien belles manières et les efforts de Fnac Darty vont peut-être contraindre Amazon à passer à l’action dans sa volonté de devenir un acteur plus seulement pur player mais aussi omnicanal.
Ces deux modèles qui s’affrontent, le pur player face au modèle de l’omnicanal, s’avère extrêment intéressant à suivre ! Peut-être fera-t-elle foi pour de nombreux autres secteurs d’activité confrontée à leur révolution internet : la grande distribution, la banque….
A très bientôt pour continuer à suivre l’actualité du multimédia.
Bonjour à toutes et à tous
Concurrence ! En effet, vous vous souvenez peut-être que ce sujet était l’ultime chaînon permettant au groupe Fnac de racheter Darty. L’autorité de la concurrence avait alors donner son aval pour la réalisation de la transaction. Un aval certes, mais soumis à une condition.
Pour être plus précis, à 6 conditions en fait !
Autorité de la concurrence
Le groupe Fnac Darty doit céder 6 magasins en île de France
En effet, au moment de l’étude sur la concurrence, l’autorité a rendu un rapport concluant qu’à l’exception de 6 zones de chalandises dans Paris, la transaction ne mettait pas en péril une concurrence saine permettant la bonne défense du consommateur.
Cette notion de zone de chalandise, un paradigme extrêment important dans toutes les problématiques de distribution, devient progressivement obsolète, au rythme auquel le marché du online (quitte à être couplé avec un réseau de point de retrait) se développe et offre de nombreuses nouvelles alternatives au consommateur.
La concurrence relancées par l’alternative des achats sur internet
Une fois cette prise en compte d’une nouvelle forme de concurrence, l’autorité de la concurrence a donc accepté ce rachat à la condition que le groupe cède ces 6 magasins… Le groupe a donc décidé de céder les 6 magasins suivants :
L’autorité a alors laissé au groupe jusqu’au 31 juillet 2017 pour s’en séparer. Dès lors 3 d’entres eux on pu être cédés à Boulanger pour deux d’entre eux et un troisième au groupe Corbrasson.
Les trois derniers à céder ont fait l’objet d’une cession au groupe Dray. Du moins c’est ce qu’escomptait le groupe Fnac Darty qui s’est vu retoquer ces cessions car le groupe Dray ne faisait pas office de concurrent sur certains types de produits.
En effet, ce spécialiste des produits d’électroménagers, connus dans le jargon multimedia comme les produits dits blancs, ne permet pas de proposer une concurrence suffisante sur les produits gris (informatiques) et brun (télévision, vidéo ou hifi).
A quelques jours de la date limite fatidique, l’autorité a donc mis à mal cette opération. Le groupe Fnac Darty a donc effectué un recours juridique devant le conseil d’état. Reste donc à voir le verdict de ce recours qui pourraient voir infliger au groupe Fnac Darty des pénalités pouvant aller jusqu’à 5% du Chiffre d’affaires !
On peut donc se réjouir nous consommateurs : Le gendarme veille au grain !
Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je vous propose de commencer cet article par une question. Peut-on être à l’origine d’une fusion entre deux entreprises et dans un second temps, après avoir changé d’entreprise, être à l’origine d’un rachat de cette même fusion ?
Cela peut paraître surprenant ! C’est sûr… mais c’est en tout cas la rumeur qui court depuis plusieurs mois maintenant; dès lors que le nom d’Alexandre Bompart ait été cité pour prendre la suite de Georges Passat à la direction de Carrefour…
Il est vrai que ce serait sûrement une première historique : Alexandre Bompart qui a été l’investigateur de la fusion Fnac Darty, peut-il, maintenant qu’il est devenu le DG de Carrefour, faire acheter le groupe Fnac Darty ?
Pourquoi ce rapprochement entre Fnac Darty et Carrefour aurait du sens ?
Tout d’abord, n’oublions pas les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Et oui Amazon est bien le concurrent, pour le moment encore, des deux groupes : sur le multimédia pour Fnac Darty mais d’ici quelques temps pour Carrefour sur l’alimentaire.
Alors pourquoi se renforcer face à la même menace en s’associant pour trouver des synergies ensemble. Bompart avait déjà promis 130 M€ d’ambitieuses synergies entre Fnac et Darty pour fin 2019. 18 mois après, le groupe vient d’annoncer qu’elles seront obtenues dès fin 2018. Un rapprochement qui semble donc porter ses fruits. Alors pourquoi ne pas imaginer apporter aussi ses synergies à Carrefour, dont le fonctionnement, beaucoup plus lourd que la Fnac, pourrait être optimisé.
Profiter de l’expérience de la Fnac pour effectuer sa révolution digitale
Carrefour pêche aussi dans sa capacité à franchir un cap et s’adapter aux nouveaux défis qu’ils rencontrent, en particulier son virage numérique. Pour avancer sur ce chantier ô combien stratégique, Alexandre Bompart s’est entouré d’une ancienne collègue de promotion, Marie Cheval, ni plus ni moins que l’ancienne directrice Générale de la Banque en ligne de la société générale, Boursorama !
Cela suffira-t-il pour contrer ses concurrents ? Un rapprochement avec Fnac Darty est-il nécessaire ?
Alors si la piste reste plausible, elle pourrait s’inspirer du mariage réussi entre Fnac Darty avec aux commandes un fin stratège. Un détail technique risque donc d’être scruté avec attention… A bon entendeur…
Bonjour à tous,
Comme nous l’avions déjà évoqué, la Fnac a lancé il y a quelques mois déjà, une offre de rachat pour Darty. Cette opération, un temps concurrencée par Conforama, s’est belle et bien réalisée. Mais aujourd’hui, alors que l’autorité de la concurrence a donné son aval, le groupe est confronté à de nouveaux challenges autour de la fusion :
Réunir des magasins dont le marché est si proche, est loin de s’avérer une chose facile, alors de quelle façon, réaliser se rapprochement, tout en réalisant des synergies commerciales et des économies de structures ?
Des bases clients mises en commun
Les premières réponses semblent se dessiner : la première d’entre elle concerne l’information délivrée à l’ensemble des clients Fnac et Darty. S’il est bien confirmer que les deux enseignes conserveront leur propre identité (ce qui est loin d’être la surprise), on apprend que les fichiers clientèles seront utilisés par l’une comme l’autre des enseignes sauf indication contraire de notre part. Voilà qui devrait servir, selon le communiqué , »la connaissance client et permettre de bénéficier de nouvelles offres ».
Au delà de ces offres, une carte cadeau « Fnac Darty » est apparue, au même titre qu’un espace billetterie dans les points de vente Darty…
Des synergies logistiques
Depuis quelques semaines, en toute discrétion, des points de retrait de commande passée sur le site Fnac.com dans des magasins Darty apparaissent. Loin d’être anodin à quelques semaines de Noël, la Fnac semble donc miser sur des synergies rapides à mettre en place pour répondre à un des enjeux de demain, l’enjeu de la logistique.
Ainsi, si profiter de l’implantation Darty pour proposer des retraits de commande Fnac, on peut se demander si la réciproque sera vérifiée dans les mois à venir.
Commerciales, logistiques, on peut donc imaginer que les 14 groupes de travail mis en place pour dessiner précisément le futur du néo groupe FNAC Darty, iront plus loin dans les synergies même si Alexandre Bompard rappelle que les synergies lourdes porteront leurs fruits au bout de plusieurs années. 130 millions d’euros ont été promis au marché…