Actualité – Les bons plans du multimédia

Le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres !

L’adage se vérifie une fois de plus ! Cette fois, il s’applique à Conforama et sa maison mère Steinhoff qui vient de céder Showroom privé à Carrefour ! Prenons quelques instants pour revenir sur ces quelques mois !

Showroomprive carrefour

Les fondements de l’investissement de Conforama dans Showroom

Conforama, spécialiste français de l’ameublement et du multimédia en France est détenu par une entreprise sud-Africaine Steinhoff. Alors que de nombreux partenariats sont noués entre les pur-players et les distributeurs, à l’image d’Amazon et Walmart ou Auchan et Alibaba, Conforama trouve en Showroom Privé un excellent allié sur le marché français pour s’associer à son pur player. Soutenu par sa maison mère qui entrevoit la possibilité d’exploiter un nouveau modèle à exporter en cas de succès, Conforama trouve lui son intérêt avec de nombreuses synergies :

  • Le sourcing : Showroomprivé bénéficiera des capacités d’approvisionnement de Conforama
  • Le click and collect : Showrrom privé pourra effectuer du « Click and Collect » pour permettre aux clients de retirer leurs commandes dans les 288 magasins Confo en France mais aussi dans les 7 pays où conforama est présent. Un soutien en cas de développement à l’international comme en Italie qui n’a pas laissé insensible les cofondateurs de Showroom
  • Conforama profitera aussi tout bonnement de showroom pour proposer ses propres produits
  • L’utilisation des données clients : un point sur lequel l’expertise de Showroom permettrait à Conforama de franchir le cap de l’omnicanal !

Une opération dont les synergies semblent donc évidentes mais dont l’histoire sera beaucoup plus courte qu’escomptée. Une opération à 157 M€ pour 17% des actions de l’entreprise.

Les déboires de Steinhoff ouvrent la porte à Carrefour

Les déboires de Steinhoff passant par-là, Conforama se voit chargé de trouver par soit même des financements. Du côté de Showroom, l’exercice 2017 s’avère beaucoup plus compliqué que prévu. Faisant fondre le cours en bourse de l’entreprise… Dès lors, Conforama a trouvé un acquéreur pour ces 17% en la personne de Carrefour qui trouve lui aussi de nombreuses synergies avec l’activité de  Showroom et une affaire à bon prix puisque l’investissement de Carrefour pour ces  17% s’élèvent à 80M€ contre près de 160M€ quelques mois plus tôt pour Conforama…

La santé financière de Conforama et de sa maison mère s’améliore donc dans l’opération qui ne s’est pas révélée très profitable, mais il semblerait bien que ce soit la survie du groupe qui est en jeu et cela n’a pas de prix.

Bonjour à tous,

Aujourd’hui je vous propose de revenir sur l’un des évènements marquant pour le multimédia de la semaine dernière. En effet, le groupe Fnac Darty a présenté ses orientations stratégiques. Après le départ d’Alexandre Bompard pour Carrefour, Enrique Martinez a présenté son premier plan stratégique. L’ancien directeur France de la Fnac a donc présenté son plan « confiance plus » que nous allons décortiquer.

Alors que penser de ce plan stratégique ? Quel impact pour le multimedia en France ?

Fnac Darty : Plan Confiance plus

Des fondations désormais solides

Depuis avril 2016, data effective du rachat de Darty, de nombreux projets ont été menés pour permettre aux deux entités de se retrouver sous une même bannière. Les synergies n’ont pas manqué. La partie achat fait figure d’exemple avec le renforcement récent grâce au partenariat avec Carrefour pour mutualiser les achats de l’électronique grand public et de l’électroménager. La partie commerciale n’a pas été en reste avec des espaces Darty dans des magasins Fnac, des points de retraits Fnac dans les magasins Darty sans oublier la commercialisation des produits Darty sur le site Fnac. Des synergies en avance sur le plan de route, la dynamique est bonne et les fondations solides !

Un plan « Confiance plus » pour un développement ambitieux

Désormais, cette base consolidée permet au groupe de voir plus loin. Et c’est là tout l’objet du plan « Confiance + ». Tout d’abord, on avait l’habitude que LCL utilise à foison le terme « + » mais il semblerait que le virus soit passé chez Fnac Darty avec leurs cartes de fidélités « Fnac + » et « Darty + ». Une façon de reprendre aussi une inspiration de l’ancien slogan : « le contrat de confiance », si cher à Darty !

Plus sérieusement, le plan présente l’ouvrir de 200 magasins en France et à l’international pour compléter l’offre digitale du groupe. La marketplace devra ainsi tripler son chiffre d’affaires par rapport à 2016. Cette poursuite de la stratégie « omni-canal » devrait aussi faire la part belle à trois secteurs : la cuisine, particulièrement porteur en ce moment, l’électroménager et l’électronique grand public.

Synergies FNAC Darty

Le rouleau compresseur se met en marche

L’objectif est limpide : Enrique Martinez a affirmé clairement viser d’augmenter ses parts de marché, avec une croissance supérieure à celle du secteur. Des objectifs de marges sont aussi clairement affichés : 4,5 à 5% de marge visée. Seule incertitude, de poids malgré tout, à quel horizon ?

Autant dire que le groupe passe à l’offensive, doté de belles ambitions tout en restant à la portée du groupe. La concurrence avec Boulanger, Conforama risque d’être particulièrement féroce et ces derniers devront inévitablement redoubler d’effort. Enfin, Amazon voit la résistance s’organiser de bien belles manières et les efforts de Fnac Darty vont peut-être contraindre Amazon à passer à l’action dans sa volonté de devenir un acteur plus seulement pur player mais aussi omnicanal.

Ces deux modèles qui s’affrontent, le pur player face au modèle de l’omnicanal, s’avère extrêment intéressant à suivre ! Peut-être fera-t-elle foi pour de nombreux autres secteurs d’activité confrontée à leur révolution internet : la grande distribution, la banque….

A très bientôt pour continuer à suivre l’actualité du multimédia.

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, je vous propose de prendre quelques instants pour analyser ce qu’il se passe dans l’actualité du multimédia français et international.
En effet, vous avez peut-être entendu parlé de l’affaire Steinhoff ! Son cours en bourse s’est effondré de plus de 60%. La cause ? De nombreuses irrégularités comptables ayant potentiellement conduits à des malversations mais surtout à une surestimation des actifs de l’entreprise. Très concrètement, il semblerait que l’entreprise ait volontairement amélioré ses comptes pour donner une image plus flatteuse d’elle-même qu’elle ne le serait en réalité. Ainsi un audit indépendant est actuellement mené par la société PWC dans le but de déterminé l’ampleur des irrégularités comptables, très concrètement, l’ampleur de l’embellissement artificiel !

Source: steinhoff.com

Oui mais ce sont des sud-africains, et alors quel impact sur le multimedia en France ?

En effet, pourquoi les déboires de cette société pourraient avoir un impact sur le multimedia en France ? Tout simplement parce qu’il s’agit de la maison mère de Conforama. Et indirectement, Conforama détenant une partie du capital de  Showroom privé, l’action a elle aussi subit une forte baisse en bourse la semaine dernière.

Comment la crise peut-elle alors se propager ?

Cela est loin d’être anecdotique. Pour les créanciers de Steinhoff, le doute peut faire surface et remettre en cause le renouvellement des crédits accordés à l’entreprise. Ainsi, Steinhoff devenant plus risqué, il serait fort probable que certaines banques ne veuillent plus refinancer l’entreprise par crainte de ne pas être remboursés ou, dans une moindre mesure, accepteraient de refinancer l’entreprise à condition d’appliquer des taux d’intérêts plus élevés.

Dès lors, l’entreprise se retrouve dans une situation délicate qui peut la conduire à « vendre des actifs ». Là encore très concrètement, cela veut dire que l’entreprise pourraient vendre des participations dans des entreprises, des biens immobiliers… en réalité une partie du patrimoine de l’entreprise. C’est la décision qui a été prise à Steinhoff, qui va réduire sa dette de 1 milliard de dollars et donc son exposition aux taux d’intérêt élevé.

Conforama pourrait-elle être vendue ?

Steinhoff possède des participations dans plus de 40 sociétés. Son besoin rapide de liquidité pour réduire sa dette, élément connu de ses potentiels acheteurs, pourraient l’amener à boucler des opérations en bradant certains titres. Dès lors Conforama comme d’autres pourraient faire l’objet d’offres.

A l’heure où le marché du multimedia et de la distribution en général a tendance à faire l’objet de fusion, acquisition cela ne parrait pas impossible. N’oublions pas que le rachat de Darty par la Fnac ressemble de plus en plus à une très belle réussite, Casino s’est offert Ocado, Conforama était à une époque intéressé par Darty et les rumeurs de rachat entre Carrefour et Fnac Darty ou entre Amazon et Carrefour reviennent régulièrement.

Enfin, même si personne ne doute du véto que pourrait mettre la commission d’autorité de la concurrence si jamais fnac darty venait à se manifester pour Conforama, n’oublions pas que Boulanger appartient à la famille Mulliez, famille qui a fondé ni plus ni moins que le groupe Auchan et que Leclerc a elle aussi son enseigne multimedia avec Leclerc Multimedia.

Alors bien entendu, il ne s’agit ici que de supposition mais force est de constater que tout peut aller très vite alors restons prudent et comme on dit, il ne faut « jamais dire jamais » !

Et vous alors qu’en pensez vous ?

Bonjour à toutes et à tous,

Vous en avez peut-être pris votre journée pour en bénéficier un maximum et faire comme on dit : « un bon coup” : profiter de ces belles réductions, faire des économies et de beaux cadeaux à Nöel !

Black Friday 2017

En effet, si en France on ne fête pas (encore) la Thanksgiving, on en a déjà adopté les comportements, surtout quand elles sont associées aux belles affaires du black Friday ou du Cyber Monday !

Des ventes tout simplement record !

Voici donc que depuis deux ans, comme je vous l’avais fait déjà remarqué pour le black Friday 2016, les opérations commerciales se sont popularisées et battent record sur record. Internet semble profiter pleinement de cette hausse des ventes. Priceminister a d’ailleurs indiqué dans un communiqué avoir réalisé sa meilleur journée en 17 années d’existences avec un traffic 5 fois plus important que la semaine précédente le tout associé à un chiffre d’affaire multiplié par 4 ! Quant à Cdiscount, il revendique pour sa part un traffic de 8 M de visiteurs, soit 1 foyer sur 3 en France.

Des chiffres qui donnent le tournis…

Attention malgré tout aux pièges

Cependant il faut rester très méfiants car de nombreuses réductions apparaissant parfois très alléchantes peuvent en réalité être qualifiées de “fausses promotions”. C’est en tout cas ce que souligne 60 millions de consommateurs qui met en garde les consommateurs.

En effet, les remises sont parfois calculées sur un prix de vente qualifié de “conseiller” mais qui est rarement le prix pratiqué.

En soit la pratique n’est pas qualifiée d’illégale. Contrairement a ce qui a été effectué par amazon début 2017 qui a gonflé ces prix qualifié de “conseiller” pour afficher de plus belles promotions. Cette mécanique est bien illégale et lui a vallu d’êtres sanctionnés au même titre que 18 autres sites marchands.

N’oubliez donc pas qu’à l’exception des soldes de janvier et de juin, il est interdit de vendre à perte. Ainsi des réductions de 30 à 50% sont difficilement envisageables…

La prudence est donc de mise lorsque les promotions semblent très (trop) alléchantes ! 

Bonjour à toutes et à tous,

Vous l’avez peut-être déjà remarqué, mais vous pouvez depuis quelques jours retrouver sur notre site tout-le-multimedia.fr une nouvelle enseigne !

Logo Conforama

Après la Fnac, Darty, désormais réunis sous l’enseigne Fnac Darty, Gifi et ses idées de génie, l’enseigne BUT et Boulanger, vous pourrez désormais retrouver les 125 magasins conforama sur notre site.

Pourquoi avoir ajouté Conforama ?

Certains d’entre vous nous ont fait remarquer que notre comparaison et accompagnement du futur consommateur serait encore plus fidèle à notre objectif en indiquant plus d’enseignes que les 5 déjà présentes !

En effet, un guide gagne nécessairement à être le plus exhaustif possible dans son nombre de comparaison possible. Ainsi Conforama vient d’être ajouté, mais c’est loin d’être notre dernier ajout !

Pour ceux qui pourraient être encore inquiet, rassurez vous, d’ici très bientôt vous découvrirez encore de nouvelles enseignes !

Mais alors pourquoi Conforama ?

Conforama n’est pas un étranger dans le domaine du multimédia. Loin de là ! Prétendant un temps au rachat de Darty, sûrement avec une volonté de faire monter les prix, Conforama n’a rien fait pour rendre la tache moins facile à la Fnac. Mais aujourd’hui c’est la Fnac qui a mis la main sur le groupe Darty et qui met Conforama en danger, se permettant d’être de plus en plus agressif. Alors 

Doté aujourd’hui d’un parc 125 magasins, Conforama est devenu un acteur majeur du multimédia bénéficiant de toute la place qu’il mérite sur tout-le-multimedia.fr.

Bonjour à toutes et à tous,

Aujourd’hui, je vous propose de revenir sur l’article que j’avais écrit il y a quelques mois maintenant et où je nous intérogeais sur la réaction des enseignes françaises à l’offre d’Amazon Prime et dont ce que la Fnac, Darty ou encore Boulanger allait nos réserver ?  J’avais aussi évoqué la nouvelle offre de Darty de livraison en deux heures même si je pensais qu’elle serait proposée avant.

Mais voici une nouvelle étape dans la réaction face à Amazon. Désormais Darty aussi va proposer une livraison en moins de deux heures ! Une offre identique à celle d’Amazon Prime et celle lancée par la Fnac avec son offre Fnac +. Si le prix, les fameux 49€ annuels, sont là aussi de rigueur et l’offre est identique, Darty ajoute sa petite touche propre à sa culture : celui du Service-Après-Vente.

Le Service Après Vente en plus pour Darty

L’originalité de Darty repose donc dans le SAV qu’il propose avec une assistance technique illimitée, même si on espère que vous n’en aurez pas besoin… Mais on pourrait se demander pourquoi Darty a décidé de franchir le pas et se lancer dans un tel projet ?

Bien entendu la concurrence d’Amazon pousse toutes les enseignes à aller plus loin dans l’offre de service proposée. Certes aussi peut-être parce qu’il semblerait que les clients d’Amazon Prime dépenserait deux fois plus que les autres clients. Ce chiffre doit cependant être relativisé. Est-ce parce que le service existe que les clients dépensent plus ou est-ce que les clients qui dépensent plus choisissent ce service ? La question se pose.

Pourquoi Darty décide aussi d’innover ?

Enfin, si Darty profite aussi des synergies avec le service Fnac + qui a lui aussi été lancé il y a quelques mois, c’est surtout parce que c’est désormais une exigence forte des clients, au même titre que le prix la qualité du produit ou le SAV.

Cependant les enjeux sont grands et à court terme, il ne va pas falloir décevoir les clients. La promesse devra être tenue, alors qu’il semble que ce n’est pas toujours le cas, ne serait-ce que pour le service de click and collect !

A plus long terme, les enseignes françaises sont encore suiveuses et l’on espère voir rapidement nos enseignes prendre les devants et être celles qui proposeront les services différenciant.

A très bientôt sur notre blog,

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, je vous propose de commencer cet article par une question. Peut-on être à l’origine d’une fusion entre deux entreprises et dans un second temps, après avoir changé d’entreprise, être à l’origine d’un rachat de cette même fusion ?

Cela peut paraître surprenant ! C’est sûr… mais c’est en tout cas la rumeur qui court depuis plusieurs mois maintenant; dès lors que le nom d’Alexandre Bompart ait été cité pour prendre la suite de Georges Passat à la direction de Carrefour

Il est vrai que ce serait sûrement une première historique : Alexandre Bompart  qui a été l’investigateur de la fusion Fnac Darty, peut-il, maintenant qu’il est devenu le DG de Carrefour, faire acheter le groupe Fnac Darty ?

Pourquoi ce rapprochement entre Fnac Darty et Carrefour aurait du sens ?

Tout d’abord, n’oublions pas les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Et oui Amazon est bien le concurrent, pour le moment encore, des deux groupes : sur le multimédia pour Fnac Darty mais d’ici quelques temps pour Carrefour sur l’alimentaire.

Alors pourquoi se renforcer face à la même menace en s’associant pour trouver des synergies ensemble. Bompart avait déjà promis 130 M€ d’ambitieuses synergies entre Fnac et Darty pour fin 2019. 18 mois après, le groupe vient d’annoncer qu’elles seront obtenues  dès fin 2018. Un rapprochement qui semble donc porter ses fruits. Alors pourquoi ne pas imaginer apporter aussi ses synergies à Carrefour, dont le fonctionnement, beaucoup plus lourd que la Fnac, pourrait être optimisé.

Profiter de l’expérience de la Fnac pour effectuer sa révolution digitale

Carrefour pêche aussi dans sa capacité à franchir un cap et s’adapter aux nouveaux défis qu’ils rencontrent, en particulier son virage numérique. Pour avancer sur ce chantier ô combien stratégique, Alexandre Bompart s’est entouré d’une ancienne collègue de promotion, Marie Cheval, ni plus ni moins que l’ancienne directrice Générale de la Banque en ligne de la société générale, Boursorama !

Cela suffira-t-il pour contrer ses concurrents ? Un rapprochement avec Fnac Darty est-il nécessaire ?

Alors si la piste reste plausible, elle pourrait s’inspirer du mariage réussi entre Fnac Darty avec aux commandes un fin stratège. Un détail technique risque donc d’être scruté avec attention… A bon entendeur…

MMArena au Mans, Matmut Atlantique, l’Allianz Riviera à Nice, ou encore l’AccorHotel Arena à Bercy vous ont peut-être surpris à la première écoute. D’autres sont entrés dans les moeurs avec l’Emirates Stadium à Londres ou l’Allianz Arena  à Munich.

Ce phénomène porte un nom : c’est ce qu’on appelle le naming ! Et le voilà qu’il refait parler depuis quelques semaines. Et pour cause, un acteur du multimédia, Conforama a conclu un accord avec la Ligue de football professionnelle pour donner son nom au championnat français. Ne parler donc plus de Ligue 1 mais de Ligue 1 Conforama.

Oui mais c’est qu’un petit mot en plus, me direz-vous ! Certes, mais une différence à 25 M€… pour cet accord conclus sur une durée de 3 ans, soit jusqu’en 2020.

Pourquoi Conforama a décidé de donner son nom à la Ligue 1 ?

Mais alors que penser de cet accord ? Associer le championnat de France a un acteur de premier plan du multimédia, de l’électroménager et de l’ameublement ! Notre Jamel national, y est allé de son petit tweet « Ligue 1 Conforama »😂😂😂😂 TOUJOURS PLUS !!! Et pourquoi vous n’avez pas fait un partenariat avec BUT ?? ». Profitons-en pour lui répondre, que ce n’était pas possible : il n’avait pas « droit au BUT » !

Au-delà des réactions à chaud du moment de l’annonce, est-ce sur le fond une belle opération pour la marque ou pour la ligue 1 ? S’il semblerait que la LFP aurait préféré un candidat plus renommé, l’incompatibilité avec les autres sponsors des clubs auraient fini par faire pencher la balance du côté de Conforama. Ceci étant, la LFP n’a pas reculé, non plus, à vendre le nom de la Ligue 2 : à une célèbre chaine de pizza : Domino’s.

La ligue 1 a Conforama, la ligue 2 Domino’s

Que dire alors du choix de Conforama d’associer son nom au championnat français ? S’il peut paraître étrange d’associer sa marque à un évènement dont le public est loin de ses propres problématiques (on imagine mal Conforama sponsoriser un tournai de golf), la Ligue 1 et le football en général représentent aussi un côté, encore, populaire qui convient à la cible de Conforama. Le côté masculin du football (oui encore un peu mesdames) correspond là aussi à la cible de Conforama.

Il est donc certains que cela améliore la notoriété spontanée de Conforama qui devra parallèlement à cette opération mettre d’autres programmes en place pour communiquer sur ses promotions, ses bons plans, ses nouveautés…

Une stratégie qui s’entend et dont nous tacherons de reparler ici-même pour voir le retour sur investissement !

Bonjour à tous,

Pour finir l’année, je vous propose de revenir une dernière fois sur l’évènement marquant de l’année, qui devrait bouleverser pour plusieurs années le monde du multimedia.

Le rachat de Darty par la Fnac

En effet, après plusieurs rebondissements, la Fnac, confronté à Conforama pour le rachat de Darty, a finit par recevoir l’accord de l’autorité de la concurrence, et ce à la condition de céder seulement 6 magasins. Alors pourquoi avoir accepté de payer Darty à 60% de plus que proposé initialement ?
Parce qu’Alexandre Bompard a réussi à convaincre du potentiel de synergie réalisable par les deux enseignes.
Mettant en avant un objectif de 130 M€ d’économies dont 5 à 10% dès 2016, revenons sur ces 6 mois et sur la réalisation de l’objectif…

Les produits darty ne sont plus présents que sur le site Fnac.com

Quel bilan après 6 mois de fusion ?

Si la première des synergies n’est pas visible à premier abord, c’est qu’il se joue en coulisse dans des discussions acharnées entre fournisseurs et acheteurs conduisant à la soi disant politique achat.
Ce premier vecteur d’économies est le plus facilement et rapidement mobilisable. Cependant les marges de manœuvre et le potentiel de synergie est-il encore très important dans les mois et années à venir une fois ces premiers mois passés ? Pas si sûr.

La nécessité des synergies commerciale est donc primordiale puisque que c’est elle qui permettra d’aller encore plus loin sur les autres synergies. Alors, on voit apparaitre des offres croisée en magasin, des cartes cadeau commune aux deux enseignes, un espace billeterie chez Darty
ou encore un mini magasin fnac chez darty voire des rayons complets de darty dans les fnac. On constate bien à l’intensité des mailing client darty et fnac pour les clients de l’une ou l’autre des deux enseignes que les efforts s’intensifient…  Mais alors qu’elles sont les prochaines étapes ?

Si commercialement, les cartes fidélités pourraient être fusionnées, c’est l’enjeu logistique qui peut préoccuper car c’est bien là que les enseignes doivent accélérer et faire face à la concurrence du e-commerce qui ne se fixe aucune limite dans la livraison, les retraits…

Mais en prenant un peu de recul, on peut se poser plusieurs questions :

La première pûrement terre à terre : s’il faut faire de la place pour des produits Darty à la Fnac et inversement, ce sont autant de produits fnac qui disparaissent de la fnac, et inversement… Les clients qui appréciaient tant l’offre de leur enseigne, pour leur richesse et diversité ne seront ils pas déçus de cette restriction dans l’offre ?

De plus, les clients vont-ils vraiment adhérer au principe de faire ses achats de billetterie alors qu’ils se rendaient chez Darty pour un tout autre achat ?

Autant de questions qui restent en suspend et qui rendent le premier semestre 2017 particulièrement intéressant !

Google offre la possibilité de comparer certains termes recherchés via son service. Ce service, fort intéressant appliqué aux différentes enseignes du multimédia, permet de mieux comprendre les dynamiques du marché. Voici une analyse sur ces 5 dernières années…

source : Google trends

Une première hiérarchie qui se dessine

Ainsi, on constate une accélération très forte sur le mois de décembre, et ce quel que soit l’enseigne. On retrouve très bien ici la hausse de chiffre d’affaire du mois de décembre. A titre de comparaison, on compte deux fois plus de recherches à ce moment-là que sur les autres mois de l’année.

Une hiérarchie remise en question

On constate également une hiérarchie de moins en moins nette entre chacun des distributeurs de produits multimédia : si la Fnac se positionne sur la première marche du podium, Darty, les magasins BUT et boulangers se tiennent dans un mouchoir de poche. Le petit dernier, Gifi, fait cependant preuve d’une très belle progression sur les 5 années en question.

La Fnac, un essoufflement constant depuis 5 ans

En effet, depuis 5 ans le pic constaté sur le mois de décembre a presque été divisé par deux ! Le plus inquiétant pour l’enseigne, réside dans la stagnation voire progression des autres enseignes… Et si c’était du côté des purs players qu’on pourrait trouver une explication…

En effet, si en décembre 2011 les 3 enseignes bénéficient d’un nombre de recherche dans google quasiment identique… en l’espace de 5 ans, Cdiscount s’est stabilité, Amazon a doublé alors que la Fnac a presque divisé par deux ses recherches !

source : google trends

Autant dire que les purs players continuent de redistribuer les cartes dans le marché du multimédia, sans que les distributeurs leaders ne parviennent à ralentir leur chute !

Une situation qu’il faudra suivre avec attention dans les mois à venir, tant l’enjeu est fort, le leadership de la part de marché sur internet, et tant Amazon est en train de bouleverser le marché avec ses services innovants !